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taire est l’hôte de Frédéric II. Le philosophe français Condillac est choisi comme précepteur du prince de Parme. Catherine II protège Diderot et le fait venir pendant quelque temps à Saint-Pétersbourg… » [1].

La Révolution française allait être la vérification des critiques du « siècle philosophe » : « Toutes les formes antérieures de société et d’État, toutes les notions anciennes transmises par tradition furent jetées au rancart comme contraires à la raison : le monde s’était laissé jusqu’alors mener exclusivement par des préjugés ; tout ce qui appartenait au passé ne méritait que compassion et mépris. Enfin, l’aurore se levait : désormais la superstition, l’injustice, le privilège et l’oppression devaient céder la place à la vérité éternelle, à la justice éternelle, à l’égalité fondée sur la nature et aux droits inaliénables de l’homme. » [2].


  1. M. Thorez : Une politique de grandeur française. (Éditions sociales, page 147.)
  2. F. Engels : M. Dühring bouleverse la Science. (Trad. Bracke, t. I, p. 2.)