un total d’à peu près 1,450 millions, en y comprenant ce que je nommerai les frais de l’État, doit se réduire progressivement de moitié, de trois quarts, de cinq sixièmes, etc. Mais tant que le principe de cette réforme reste inconnu ou incompris, la réduction du budget, en général, de même que l’extinction du paupérisme, est une utopie, une chimère.
Or, ce qui est vrai des fonctions libres et des fonctions administratives, est également vrai de l’État. Aucune réduction n’y est possible en dehors de la réforme économique.
J’ajoute, et c’est l’objet de la discussion dans laquelle je vais entrer, que si l’État coûtait à la France, sous la monarchie constitutionnelle, dix fois plus qu’il ne doit coûter sous la République, il coûtera avec la démocratie dix fois plus que sous la monarchie.
Voici, d’après le budget de 1848, quelles sont les dépenses de l’État, dans lesquelles je comprends, outre la liste civile et les dotations des chambres, tout ce qui, dans les divers ministères, concerne les administrations centrales, en un mot, l’autorité sous toutes ses formes.
Liste civile | 13,300,000 |
Chambre des pairs | 790,000 |
Chambre des députés | 832,150 |
Ministère de la justice | 579,500 |
Conseil d’État | 803,800 |
Cultes | 242,000 |
Affaires étrangères, la dépense totale | 8,885,422 |