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Page:Solution du problème social.djvu/122

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tique, le renoncement à sa liberté industrielle, ce n’est plus un budget de 1,900 millions que nous aurions à payer pour les services actuellement réunis dans l’État ; ce serait, pour la totalité du travail national, un budget de 12 milliards.

Or, comme la production annuelle de la France, le service de l’État, de l’administration, de la justice, etc., y compris, n’est pas de 10 milliards, nous serions donc en déficit, de ce seul fait, chaque année, d’un cinquième sur la production actuelle, soit 2 milliards. Mais il est prouvé, démontré, que tout service exécuté par l’État coûte en général 50 p. 100 plus qu’il ne vaut, témoin les ponts-et-chaussées, témoin la perception des revenus publics, témoin la protection du travail national, autrement dite la douane, etc. En autres termes, il est prouvé que le travailleur libre, converti en fonctionnaire public, devient moitié moins capable, travaille moitié moins, produit moitié moins, comme l’organisme dont il fait partie. L’organisation démocratique du travail aurait donc ce résultat définitif : tandis que la dépense nationale serait comme 12, la recette serait comme 6. À quoi serviraient, dans ce système, le cours forcé des billets de banques, la prorogation des bons du trésor, les comptoirs nationaux, les bons de garantie, les reconnaissances du Mont-de-Piété, le papier-monnaie ? À quoi servirait même l’argent ? L’organisation du travail par la démocratie ! c’est l’organisation de la misère.

La raison de ce fait, outre l’augmentation géné-