tion des revenus publics, en y comprenant le ministère entier des finances, coûtent au pays plus de 174 millions. Je prouverai, dans le cours de cet ouvrage, que cet article du budget peut se réduire facilement de plus de 100 millions. Mais, pour réaliser cette économie, il faut changer l’impôt, dans sa nature, son assiette, sa répartition ; il faut changer la comptabilité de l’état ; remanier de fond en comble administration, commerce, finance ; il faut, en un mot, résoudre le problème social, et nous avons prouvé que la démocratie est impuissante contre ce problème.
Bien loin que la démocratie puisse réduire le budget actuel, il y a dix contre un à parier qu’elle l’augmentera. Car, si l’État proprement dit coûte à la démocratie dix fois plus qu’à la monarchie, les mêmes causes agissant sur les diverses administrations comme sur l’État, un accroissement de dépenses est inévitable. Autrement, la démocratie rétrograderait, ce serait une monarchie déguisée.
L’organisation du travail ! — J’ai porté à 50 millions seulement la perte nette qui doit résulter pour le pays de cette organisation modèle, parce que je suppose que 24 millions de campagnards et 7 millions d’industriels, fabricans, commerçans, etc., etc., ne se laisseront point absorber par l’État, et convertir, malgré leurs dents, en travailleurs nationaux. S’il en devait être autrement, si la faction démagogique était assez influente pour arracher au Peuple, avec l’abdication de sa souveraineté poli-