Page:Solution du problème social.djvu/20

La bibliothèque libre.
Cette page a été validée par deux contributeurs.

tionnaire était ainsi posée depuis 1830 : En principe, et au point de vue constitutionnel, la volonté du prince doit-elle l’emporter sur la volonté du Peuple ? Et le 22 février 1848 le Peuple a répondu d’une manière définitive : Non, désormais ce sera ma volonté qui prévaudra.

On accusait le Gouvernement de corruption. Et les ministres de soutenir que la couronne ne faisait qu’user d’une légitime influence. — Pas d’influence ! s’est écrié le Peuple.

Tout en s’inclinant devant la souveraineté du Peuple, le Gouvernement, par je ne sais quelle théorie, était devenu l’apanage, la propriété de la classe moyenne. J’admets que l’intention, sinon l’idée, ait été bonne ; que même elle ait pu, en d’autre temps, avoir son utilité. Mais le Peuple : Je ne l’entends pas ainsi, dit-il. Dorénavant les ouvriers, comme les bourgeois, auront part au Gouvernement.

Et tel était le sens de la réforme électorale, appuyée, dans les derniers temps, par tout le monde.

Or, je répéterai ici l’observation que je faisais tout à l’heure, savoir, que l’avènement de M. Barrot au ministère donnait, sur ce point, satisfaction presque entière au vœu du Peuple. Ainsi, le Gouvernement personnel aboli, la réforme électorale et parlementaire obtenue, le roi restant aux Tuileries, la royauté n’était déjà plus qu’un vain titre, la révolution était démocratiquement consommée.

Les événemens qui ont suivi n’ont été qu’une déduction rapide et sans moyens termes, des deux pré-