Page:Solution du problème social.djvu/28

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appartient à la classe moyenne, élue par la majorité des assemblées primaires ; que la classe moyenne à son tour doit respect à sa propre majorité, à la majorité des électeurs ; que la majorité des électeurs doit obéir à la majorité des députés, la majorité des députés se soumettre au ministère, lequel est tenu de faire la volonté du roi, qui, en vertu de la majorité, règne et gouverne.

Jamais, avec la théorie représentative, on ne sortira de ce cercle ; et c’est justement hors de ce cercle que vient de se placer le Peuple. La loi de majorité, dit-il, n’est rien, si ce n’est comme transaction provisoire entre des opinions antagonistes, en attendant la solution du Peuple.

Ainsi, trois questions générales ont été résolues par la révolution du 24 février, en sens diamétralement contraire à toutes les idées reçues :

1. Question de résistance légale. — Le Peuple nous l’a dit une fois pour toutes : protester, pour lui, est synonyme d’ordonner ; blâmer est synonyme de s’opposer ; résister, synonyme de renverser l’objet de sa résistance.

2. Question de réforme. — L’Opposition, tout en demandant les mêmes choses et dans les mêmes termes que l’insurrection, mais, ne les envisageant que séparément et en détail, réservait expressément dans sa protestation la monarchie, la charte, les institutions constitutionnelles, en même temps qu’elle ajournait, repoussait une réforme sociale. — Le Peuple, au contraire, embrassant toutes