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Page:Solution du problème social.djvu/29

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les réformes, demandées en un seul faisceau, a compris que de ce faisceau résultait une idée nouvelle qui abrogeait la royauté et la Charte : il a tout réduit en poussière, royauté et constitution.

3. Question de majorité représentative. — Tous les publicistes sont d’accord que le gouvernement comme la puissance législative ne peut s’exercer que par délégation ; que l’élection étant le seul mode connu de délivrer mandat, comme le vote est le seul moyen d’aboutir à une conclusion, c’est la majorité, non du Peuple, mais de ses représentans, qui fait la loi. Le Peuple, au rebours, a vu que l’autorité des majorités n’est point absolue ; qu’elle est sujette à caution et exception ; que, dans certains cas, il peut arriver que l’intégralité du Peuple soit condamnée par la majorité du Peuple ; qu’il y avait donc lieu de réviser ce principe dans la constitution nouvelle. Le Peuple a brisé la loi de majorité, au cri de Vive la République !

La République ! Telle est, n’en doutez pas, le vœu du Peuple. Il l’avait fait entendre en 92 ; et si ce vœu, toujours renaissant, n’a pas été rempli, la faute, certes, ne fut pas au Peuple : ce fut la faute de ses accoucheurs.

Voilà cette logique populaire, qui, si chaque citoyen la prenait pour règle, conduirait infailliblement à la guerre civile ; mais qui, dans cette individualité supérieure qui a nom le Peuple, conclut toujours à la paix et à l’unité. Prompte comme l’éclair, infaillible comme l’algèbre, la logique du