le Peuple, vous ne trouvez que chaudes allocutions, chaleureuses paroles, communisme, routine, contradiction, discorde.
La première chose dont s’occupe le Gouvernement provisoire, c’est d’exclure le drapeau rouge. Certes, je n’ai nulle envie de faire du terrorisme, et je me soucie, au fond, du drapeau rouge comme de tous les drapeaux du monde. Mais puisque le Gouvernement provisoire attachait une si grande importance aux emblêmes, il devait, au moins, tâcher de comprendre celui-ci, et le réconcilier avec les honnêtes gens. Cette satisfaction était due aux hommes des barricades.
La révolution, on ne peut le nier, a été faite par le drapeau rouge : le Gouvernement provisoire a décidé de conserver le drapeau tricolore. Pour expliquer ce désaveu, M. de Lamartine a fait des discours, le National des dissertations. Le rouge, disent-ils, fut autrefois la couleur de la royauté ; le rouge est la couleur des Anglais ; c’est aussi celle de l’exécrable Bourbon, tyran des Deux-Siciles. Le rouge ne peut être la couleur de la France.
On ne dit point que le rouge est la couleur de la justice, la couleur de la souveraineté. Et puisque tous les hommes aiment le rouge, ne serait-ce point aussi que le rouge est le symbole de la fraternité humaine ? Renier le drapeau rouge, la pourpre ! mais c’est la question sociale que vous éliminez. Toutes les fois que le Peuple, vaincu par la souffrance, a voulu exprimer, en dehors de cette léga-