Page:Solution du problème social.djvu/48

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n’apercevez rien et dont vous n’auriez dû jamais vous écarter. Car, dans la situation équivoque où vous êtes, vous ne pouvez vous défendre de toucher à la propriété ; et si vous portez la main sur la propriété, vous êtes perdus. Vous avez déjà un pied dans la banqueroute.

Excusez ma véhémence : l’erreur dans le pouvoir m’indigne presque à l’égal de la vénalité. — Non, vous ne comprenez rien aux choses de la révolution. Vous ne connaissez ni son principe, ni sa logique, ni sa justice ; vous ne parlez pas sa langue. Ce que vous prenez pour la voix du Peuple n’est que le mugissement de la multitude, ignorante comme vous des pensées du Peuple. Refoulez ces clameurs qui vous envahissent. Respect aux personnes, tolérance pour les opinions ; mais dédain pour les sectes qui rampent à vos pieds, et qui ne vous conseillent qu’afin de vous mieux compromettre. Les sectes sont les vipères de la révolution. Le Peuple n’est d’aucune secte. Abstenez-vous, le plus que vous pourrez, de réquisitions, de confiscations, surtout de législation ; et soyez sobres de destitutions. Conservez intact le dépôt de la République, et laissez la lumière se faire toute seule. Vous aurez bien mérité de la Patrie.

Vous, citoyen Dupont, vous êtes la probité au pouvoir. Restez à votre poste ; restez-y jusqu’à la mort ; vous serez trop tôt remplacé.

Vous, citoyen Lamartine, vous êtes la poésie unie à la politique. Restez encore, bien que vous ne soyez