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Page:Solution du problème social.djvu/98

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monarchique jusqu’à la moëlle, idolâtre du pouvoir, dépourvue d’énergie individuelle et d’initiative républicaine, accoutumée à tout attendre de l’autorité, à ne rien faire que par autorité ! Quand la monarchie ne nous vient pas d’en haut, comme autrefois, ou du champ de bataille, comme en 1800, ou dans les plis d’une charte, comme en 1814 ou 1830, nous la proclamons sur la place publique, entre deux barricades, en assemblée électorale, ou dans un banquet patriotique. Buvez à la santé du Peuple, et la multitude vous couronnera ! Quoi donc ? est-ce que la royauté est le but et la démocratie le moyen ?…

Que les auteurs en pensent ce qu’ils voudront, la République est aussi opposée à la démocratie qu’à la monarchie. Dans la République, tout le monde règne et gouverne ; le Peuple pense et agit comme un seul homme ; les représentants sont des plénipotentiaires à mandat impératif et révocable à volonté ; la loi est l’expression de la volonté unanime ; il n’y a d’autre hiérarchie que la solidarité des fonctions, d’autre aristocratie que celle du travail, d’autre initiative que celle des citoyens.

Voilà la République, voilà la souveraineté du Peuple !


III.


La démocratie affirmant la souveraineté du Peuple est comme la théologie à genoux devant le saint ciboire : ni l’une ni l’autre ne peut prouver le