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Page:Sonnerat - Voyage aux Indes orientales et à la Chine, tome 2.djvu/105

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Peut-être la chaleur exceffive da climat eft-elle la première caufe de cette pareffe infouciante; mais la fécondé fondée foî l'expérience, a dû néceflairement s'y joindre.

Les cruelles maladies de cette contrée n'attaquent pas seulement les hommes; prefque tout le règne " animal en eft la victime. On obferve une grande différence dans ces efpèces de fièvres, quoiqu'elles foient produites par une premièrecaufe commune, car il eft certain que Madagafcar étant fitué fous la zone torride, ton climat brûlant doit augmenter ra&on de ce levain fébril, & par conféquent occafionner & produire une fièvre plus forte & plus maligne. Les marais de cette île causent des fièvres dans toutes les faifons, fur-tout à ceux qui ne font pas faits au climat; mais le tems le plus dangereux, toit pour les habitans.foit pour les étrangers, eft depuis lepremiet Novembre jufquà la fin d'Avril : il eft sûr que pendant ces fix mois où la chaleur eft à ton dernier période, ce levain mor- bifique s'infinue dans le corps des animaux, exerce ton Bâion diffolvante, acre, putréfanguine, & change par fa nature une partie des liqueurs circulantes , en une grande quantité de

Ces humeurs acquièrent à leur tour une nouvelle acrimonie, & donnent nainance à la fièvre ou à la dyffenterie, ou enfin à la péripommonie bilieufe,.& quelquefois à ces trois maladies en même-tems. Les Naturels du pays dont la poitrine eft plus délicate que celle des Européens, font quelquefois attaqués d'une fièvre violente, dune forte dyffenterie, & d'un embarras aux poumons, qui le plus fouvent finiuent par abcéder : cette, dernière maladie eft principalement occafionnée par le mauvais régime que les Noirs obfervent lorfquils ont la fièvre, &