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Page:Sonnerat - Voyage aux Indes orientales et à la Chine, tome 2.djvu/118

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où l'on n'a jamais éprouvé de coups de vent, tout doit les faire préférer aux îles de France & de Bourbon.

L'île de Bourbon n'a point de port ; on dit qu'i1 seroit possible d'en faire deux, l'un à la rivière Dabord, & l'autre dans le grand étang du quartier S. Paul ; mais je penee qu'on ne doit jamais l'entreprendre.

Les productions font à-peu-près les mêmes que celles de nie de France ; le café sur-tout est délicieux, on le distingue difficilement de celui de Moka, on en faifoit une exportation coniidérable, mais l'ouragan de 1772 détruisit toutes les caféteries ; alors on changea cette culture en celle du blé & du maïs qu'on verse dans les magasins du Roi ; mais si le Roi retire les troupes de l'île de France, les habitans deviendront misérables.

On voit par ce que Je viens de dire, que ces deux entrepôts ne subsistent qu'aux dépens du commerce de l'Inde, & au détriment des finances du royaume.


TOME II. M