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Page:Sonnerat - Voyage aux Indes orientales et à la Chine, tome 2.djvu/259

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184 VOYAGE AUX INDES


les bords de la mer, pour prendre les poiſſons morts que les vagues jettent ſur le rivage ; ils vivent généralement de pourriture & déterrent les cadavres ; ils ont le vol lourd, quoiqu’ils aient l’aile forte.

Le Vautour de Gingi.

Si on n’avoit égard qu’au caractère du bec, on ne pourroit placer cet oiſeau dans le genre des Vautours; mais ſi ſon bec reſſemble abſolument à celui du Dinde, il a tous les autres caractère du Vautour ; les narines ſont découvertes, la baſe du bec eſt couverte d’une peau nue ; l’eſpace qui eſt entre les narines & les yeux eſt garni d’un petit duvet qui reſſemble à du poil.

Il eſt de la taille d’un Dinde ; le ſront, les joues & la gorge ſont nuds : ils ſont, ainſi que la baſe du bec, d’une couleur de chair un peu rougeâtre. Les plumes du derrière de la tête & du col ſont longues, étroites & de couleur blanche ; les petites plumes des ailes, le dos, le ventre & la queue ſont de la même couleur, les grandes plumes des ailes ſont noires ; l’iris eſt rouge ; le bec & les pieds ſont grisâtres.

Cet oiſeau ſe trouve à la côte de Coromandel, où les habitans n’ayant eu égard qu’à la ſorme de ton bec, lui ont donné le nom de Dinde ſauvage.

La petite Buze criarde.

Cet oiſeau a le bec court, crochu, convexe en-deſſus & large à ſa baſe, ſa courbure commençant dès ton origine, les

plumes