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ET A LA CHINE. Liv. V. 233



L’Arbre de Mâture.
Uvaria Longifolia.

Sa fleur a un calice petit à trois diviſions courtes & en        Pl. CXXXI. coin, & couvert en-dehors d’un duvet blanchâtre.

Une corolle à ſix pétales lancéolés pointus , longs de trois ou quatre lignes , & de couleur jaune.

Un grand nombre d’étamines qui ſont des anthères ſeſſiles ou ſans filamens ſenſibles, & qui recouvrent en grande partie le piſtil.

Pluſieurs piſtils qui ſont des ovaires nombreux & ramaſſés de manière qu’ils ſemblent n’en former qu’un ſeul ; les ſtyles ſont très-courts, cachés ſous les anthères , & terminés chacun par un ſtigmate ſimple.

Les ovaires deviennent des bayes ovales, obtuſes, pédiculées , umloculaires , ne contenant communément qu’une graine arrondie. Les pédicules de ces bayes naiſſent d’un point commun qui auparavant étoit le centre de la fleur.

L’arbre eſt fort grand & très-droit , ce qui lui a ſait donner le nom d’arbre de Mâture. Ses feuilles ſont ſimples , lancéolées , étroites , longues de ſept à huit pouces, glabres , entières , ondulées à leur bord , portées ſur de courts pétioles, & ſe terminent chacune par une pointe fort éſilée. Elles ſont ſituées alternativement ſur les branches. Les fleurs ſont aſſez petites & diſpoſées en grand nombre par bouquets ombelliformes ſur la partie des rameaux, qui eſt dénuée de feuilles.

On trouve cet arbre à la côte de Coromandel. Comme il

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