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Page:Sonnerat - Voyage aux Indes orientales et à la Chine, tome 2.djvu/366

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ET A LA CHINE. Liv. V.

poing, épaiſſe, ligneuſe, uni-loculaire ; elle s’ouvre par un de ſes côtés, & renferme pluſieurs graines ovoïdes. Ces graines ſont attachées par une de leur extrémité, aux deux bords latéraux de ſa capſule, ſur deux lignes qui ſont rapprochées & parallèles, lorſque cette capſule eſt encore fermée.

L’arbre eſt grand & très-droit ; ſes feuilles ſont digitées, compoſées de ſept à neuf folioles lancéolées, pointues, entières, qui naiſſent d’un point commun à l’extrémité d’un long pétiole. Ses fleurs ſont diſpoſées en grappes lâches, pendantes ſur des pédoncules communs, longs d’environ huit pouces.

On trouve cet arbre à la côte de Malabar ; on le place devant les maiſons, parce qu’il donne beaucoup d’ombrage. Les Indiens mangent les graines cuites ſur la cendre ; elles ont le goût de la châtaigne. On lui a donné le nom de Bois de merde, parce que ſes fleurs ont une odeur d’excrémens humains.

Cet arbre eſt le Clompanus major de Rumphe, mais ne paroît pas être le Karil de l’Hortus Malab., comme l’a dit Linné.

Il diffère du Cavalam de l’Hortus Malab. principalement par ſes feuilles digitées.

Le Fromager à grandes fleurs.

Bombax goſſipium. Lin.

Sa fleur a un calice compoſé de cinq feuilles inégales,       Pl. CXXXII. ovales-oblongues, émouſſées ou obtuſes à leur ſommet, & pubeſcentes extérieurement.