Aller au contenu

Page:Sonnerat - Voyage aux Indes orientales et à la Chine, tome 2.djvu/367

La bibliothèque libre.
Cette page n’a pas encore été corrigée
236 VOYAGE AUX INDES

Une corolle à cinq pétales ouverts en roſe, une fois plus grands que le calice , & de couleur jaune.

Un grand nombre d’étamines, dont les filamens ſont tout-à-fait libres , mais ils paroiſſent ſe réunir autour du piſtil, vers le point de cette inſertion. Ces filamens ſont une fois plus courts que les pétales, & ſoutiennent des anthères alongées , courbées & corniformes.

Un piſtil qui eſt un ovaire arrondi qui ſoutient un ſtyle de la longueur des étamines, un peu courbé vers ſon ſommet, où il s’épaiſſit légèrement , & terminé par un ſtigmate ſimple.

Le fruit eſt une capſule ovale-obtuſe , quinquangulaire , pubeſcente , de la grandeur d’une groſſe pomme calville , & ayant cinq loges formées par des cloiſons membraneuſes. Chaque loge contient beaucoup de ſemences ovales ou en forme de rein , ſur le dos deſquelles eſt un duvet blanc aſſez long. Ces ſemences ſont attachées par un de leurs bouts aux membranes qui forment les loges de cette capſule.

L’arbre eſt grand , ſon bois eſt léger , facile à caſſer, ſon écorce eſt verte & preſque liſſe. Ses feuilles ſont placées alternativement ſur les branches , portées chacune ſur un long pétiole grêle & pubeſcent, & ſont diviſées juſqu’à moitié en cinq lobes cunéiformes & pointus. Elles ſont vertes en-deſſus, cotonneuſes & blanches en-deſſous , & communément ſe replient ſur leur pétiole, de manière que les bouts de leurs diviſions penchent vers la terre. Les fleurs ſont grandes , belles , & diſpoſées en panicules ſimples , ſur des pédoncules cotonneux. Les graines de la capſule donnent, lorſqu’on les écraſe avant leur maturité , une belle couleur jaune comme la gomme gutte.