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SONNETS GAILLARDS


J’avois passé quinze ans les plus doux de ma vie[1]
Sans avoir jamais sceû quel estoit cet effort
Ou le branle du cu fait que l’ame s’endort,
Quand on a dans un c. son ardeur assouvie.

Ce n’estoit pas pourtant qu’une eternelle envie
Ne me fit souhaiter une si douce mort ;
Mais le v. que j’avois n’estoit pas assez fort
Pour rendre comme il faut une Dame servie.

Cependant, je travaille et de jour et de nuit,
Pour réparer la perte et le temps qui s’enfuit ;
Mais déja l’occident menace mes journées

O ciel ! je vous invoque, aydez à la vertu,
Par un acte si doux prolongez mes années
Ou me rendez le temps que je n’ay pas foutu.


  1. (Cette pièce paraît être inspirée d’épigrammes de Mathurin Regnier, Guillaume Collelet et La Monnoye)