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Page:Sophocle, trad. Leconte de Lisle, 1877.djvu/191

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reur aux lances ennemies, qui verdoie grandement sur cette terre, l’Olivier aux feuilles glauques, nourricier des enfants, et que jamais ni jeune homme, ni vieillard, chef dévastateur, n’arrachera de sa main ; car Zeus, Morios et Athana aux yeux clairs le regardent toujours.

Antistrophe II.

Mais je n’oublierai pas un autre honneur de cette métropole, illustre don d’un grand Daimôn et la plus haute gloire de la patrie : la richesse des chevaux et des nefs. Ô fils de Kronos, ô roi Poseidôn, certes, tu lui as donné cette gloire en inventant les freins qui, les premiers, domptèrent les chevaux dans les rues, et la nef qui, armée d’avirons, court prodigieusement par la force des mains et bondit sur la mer, compagne des Nèrèides Hékatompèdes.

ANTIGONÈ.

Ô terre célébrée par tant de louanges, il te faut maintenant justifier ces paroles magnifiques.

OIDIPOUS.

Ô enfant, qu’y a-t-il de nouveau ?

ANTIGONÈ.

Voici que Kréôn vient à nous, Père, et non sans compagnons.

OIDIPOUS.

Ô très-chers vieillards, c’est à vous maintenant de rendre mon salut certain.