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Page:Sophocle, trad. Leconte de Lisle, 1877.djvu/353

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PHILOKTÈTÈS.

Hélas ! que ferai-je, malheureux ? Tu serais vu au milieu des Argiens, orné de mes armes !

ODYSSEUS.

Ne me réponds rien de plus. Je pars.

PHILOKTÈTÈS.

Ô fils d’Akhilleus, n’entendrai-je donc plus ta voix ? T’en iras-tu ainsi en silence ?

ODYSSEUS.

Va, toi ! ne le regarde pas, bien que tu sois généreux, de peur que tu ne troubles notre heureuse fortune.

PHILOKTÈTÈS.

Et vous aussi, Étrangers, m’abandonnerez-vous seul ici ? N’aurez-vous point pitié de moi ?

LE CHŒUR.

Ce jeune homme commande sur notre nef : quelque chose qu’il te dise, nous te le disons.

NÉOPTOLÉMOS.

Dussé-je être accusé d’avoir trop pitié de celui-ci, restez cependant, si tel est son désir, jusqu’à ce qu’on ait remis dans la nef ce qu’on en avait ôté, et que nous ayons prié les Dieux. Peut-être, pendant ce temps, changera-t-il, en mieux, de sentiment pour nous. Vous, dès que nous vous appellerons, venez promptement.