Page:Sophocle, trad. Leconte de Lisle, 1877.djvu/395

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remuez l’aviron, c’est vous, vous seuls, parmi ceux qui avaient souci de moi, qui êtes prêts à me secourir. Allons ! tuez-moi !

LE CHŒUR.

Parle mieux. Donnant un mal pour un mal, n’accrois pas la mesure de ton malheur.

AIAS.
Strophe II.

Voyez-vous cet homme audacieux, au grand cœur, intrépide autrefois dans les combats, maintenant hardi contre de paisibles animaux ? Oh ! que de rires j’exciterai ! Dans quel opprobre je suis tombé !

TEKMÈSSA.

Maître Aias, ne dis pas de telles choses, je t’en conjure !

AIAS.

N’es-tu pas sortie ? Tourne le pied en arrière ! Hélas ! hélas !

LE CHŒUR.

Par les Dieux, je t’en supplie, reviens à la raison.

AIAS.
Strophe III.

Ô malheureux ! qui ai laissé ces impies échapper de ma main, et qui, me ruant sur des bœufs aux cornes