Le voici, étranger ; tu ne te trompes pas.
N’est-ce pas aussi son épouse que je vois ? car elle se distingue par l’extérieur d’une reine.
Tu as raison, c’est elle-même que tu vois.
Je te salue, ô reine ! Je viens de la part d’un ami, avec des nouvelles agréables pour toi et aussi pour Égisthe.
J’accepte l’augure ; mais je désire savoir d’abord quel mortel t’envoie.
Phanotée le Phocéen[1] ; il vous mande un événement important.
Lequel, étranger ? parle. De la part d’un ami, je le sais, tout message doit être agréable.
Oreste est mort. Ce peu de mots dit tout.
Ah ! malheureuse ! je suis perdue !
Que dis-tu ? que dis-tu, étranger ? N’écoute pas ses cris.
Je le répète, Oreste est mort.
Je suis perdue, c’est fait de moi !
Mêle-toi de ce qui te regarde. Mais toi, étranger, dis-moi la vérité sur la manière dont il a péri.
- ↑ Il a été nommé déjà, au vers 45.