qui président à sa marche, des formes particulières qu’impose à chaque nation la différence des climats, des gouvernements et des religions.
Cette traduction a été encore une fois soumise à une révision sévère sur les textes les plus récents. On ne s’étonnera pas de trouver ici encore bien des corrections, justifiées par la recherche d’une fidélité plus scrupuleuse. Un commerce plus assidu avec ces grands génies de l’antiquité nous familiarise davantage avec leur manière, avec la tournure de leur esprit et les caractères originaux de leur style. J’ai donc, sans hésitation, refait les passages où j’ai cru pouvoir rendre avec plus de vérité le tour de la pensée ou la vigueur de l’expression. On a suivi ici le même système que pour les traductions d’Aristophane et d’Euripide.
Malgré les soins que j’ai apportés à la révision de mon travail, nul ne sait mieux que moi toutes les imperfections qui y restent encore. Cependant je prie aussi les lecteurs instruits de ne pas se hâter de condamner tous les passages où je me suis écarté du sens généralement reçu. Quiconque a tant soit peu étudié le texte de Sophocle, sait que, malgré la noblesse et la pureté de son style , il s’y trouve bien des endroits où le sens flotte dans un vague qui permet les opinions les plus divergentes. Dans les chœurs particulièrement, les obscurités du style lyrique don-