glorieux, en mourant, d’entendre dire que l’on partage la destinée réservée aux dieux.
(Strophe 3.) Hélas ! on se rit de moi. Au nom des dieux de ma patrie, pourquoi m’outrager avant ma mort, et tandis que je respire encore ? O ville ! ô citoyens fortunés de cette cité ! sources de Dircé, bois sacrés de Thèbes, glorieuse par ses chars[1], vous tous, je vous prends tous à témoin que pas un ami ne me donne des larmes, et que les lois, et quelles lois ! m’entraînent vers un rocher, dont on fait un tombeau de forme inouïe, qu’une loi cruelle me contraint de marcher vers une caverne qui doit être mon tombeau ? Hélas ! infortunée ! qui n’habiterai ni avec les humains ni avec les mânes, ni au nombre des morts ni parmi les vivants !
Tu as porté ton audace jusqu’à son comble, et, tu as violemment heurté le trône de la Justice, ô ma fille ! Sans doute tu expies quelque crime de ton père.
- ↑ La même épithète a été donnée plus haut à la ville de Thèbes, v. 149.