si hardi, si intrépide dans les combats, signaler maintenant sa valeur contre des animaux paisibles ? Hélas ! quels rires insultants ! en quel opprobre je suis tombé !
Ajax, ô mon maître ! je t’en conjure, ne parle pas ainsi.
Veux-tu bien te retirer ? Ne t’en iras-tu pas ? Hélas ! hélas !
Au nom des dieux, cède, et reviens à la raison.
(Strophe 3.) Malheureux ! j’ai laissé ces hommes maudits échapper de mes mains, pour me jeter sur des génisses, sur des agneaux bêlants, et je me suis baigné dans leur sang !
Pourquoi donc te tourmenter de ce qui est accompli ? tu n’y saurais rien changer[1].
{Antistrophe 2.) Ô toi, espion infatigable, artisan de tous les maux, fils de Laërte, opprobre de l’armée, par quels rires ne fais-tu pas éclater ta joie !
Ce sont les dieux qui dispensent à chacun le rire et les larmes.
Puissé-je le voir en face, même dans la détresse où je suis réduit ! Ah ! hélas !
Laisse ces orgueilleuses menaces ; ne vois-tu pas en quelle infortune tu es tombé ?
(Antistrophe 3.) Ô Jupiter, père de mes aïeux[2], que ne