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Page:Sorel - L’Histoire comique de Francion, 1925.djvu/317

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moins prisée par ceux qui les verraient toutes les deux.

Je conseillai à Clérante de n’aller plus chez cette demoiselle jusques à tant qu’elle fût prête à lui accorder la faveur qu’il désirait ; d’autant que, pour se maintenir en bonne réputation envers chacun, il ne fallait pas qu’il fît paraître quelque chose de ses amours, vu que la sottise des hommes est si grande, qu’ils prennent tout d’un autre biais qu’il ne faut et croient que les plus visibles marques d’une belle âme soient celles d’une difforme.

Il n’avait garde de me contredire, car j’étais son seul oracle, et, malgré tous les hommes du monde, il se délibérait toujours de suivre mes conseils.

Comme Francion en était là, le maître d’hôtel entra dans sa chambre avec un homme qui lui apportait à déjeuner. Le seigneur ne voulut point qu’il parachevât son conte qu’il n’eût repris ses forces en mangeant. Ce petit repas fini, il parla de la sorte que l’on peut voir au livre qui suit.

FIN DU CINQUIÈME LIVRE