Aller au contenu

Page:Sorel - L’Histoire comique de Francion, 1925.djvu/434

La bibliothèque libre.
Le texte de cette page a été corrigé et est conforme au fac-similé.
408

trouver un seigneur de ce pays-ci, qui me recevra bénignement en sa maison, comme étant mon parent.

— Ho bien ! dit Francion, puisque vous êtes ainsi vagabond, cherchez moyen de venir en Italie d’ici à quelque temps ; vous m’y trouverez sans doute et y passerez mieux le temps qu’en pas un lieu du monde. Votre humeur me plaît tant, que je souhaite la pratiquer davantage que je n’ai fait.

Ayant dit cela, il l’embrassa amiablement et le laissa prendre telle voie qu’il voulut.

Celui qui avait parlé du vieux du Buisson était encore en sa compagnie, et ne le quitta point qu’il ne l’eût mené en vue du château de cet avaricieux. Francion, en se séparant de lui, lui assura qu’il lui enverrait des nouvelles de ce qu’il ferait, et s’y en alla s’étant mis sur sa bonne mine et ayant pris le plus beau manteau qui fût en son bagage pour paraître ce qu’il était.