Page:Sorel - Le Berger extravagant, 1628.djvu/152

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la main vers ceux qui le suivoient, il leur dict, messieurs, cessez de me reconduire, ma foy vous ne passerez pas plus loin : trefve de compliment, je vous supplie ; je tien la faveur pour receuë. Ces paroles estonnèrent les grands et les petits, qui n’avoient pas meilleur esprit les uns que les autres, et avecque les menaces qu’Anselme leur fit en mesme temps, cela fut assez capable de les faire retirer. Anselme admira cette naïfveté de Lysis, et c’estoit là possible une des meilleures choses qu’il luy eust ouy dire. Estans arrivez à sa maison il luy donna une chambre fort gentille, et luy ayant laissé quantité de livres, le pria de passer l’aprèsdisnée à lire, cependant