Page:Sorel - Le Berger extravagant, 1628.djvu/205

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donnast un nom d’alliance, et qu’elle n’en prist un reciproque, sans songer qu’elle s’adressoit le plus souvent à des gens infames. Je voyois bien toutes ces choses, mais je pense que j’estois ensorcelé, car je les excusois plustost que de les condamner, et je respondois à tous ceux qui me parloient des affeteries de Genevre, qu’il estoit impossible de treuver une beauté si accomplie de nature qu’elle n’eust point de besoin de recourir à l’art. Je ne perdois pas mesme l’envie de l’espouser, et attribuant toutes ses mauvaises actions à une jeunesse mal conduite, j’esperois de luy donner quelque jour de meilleurs preceptes que sa mere. Mais que j’estois insensé de croire qu’une femme puisse quitter la

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