Page:Sorel - Le Berger extravagant, 1628.djvu/249

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eust dit qu’il la portast luy mesme. Le berger se rendant familier avec luy afin qu’il l’assistast librement luy demanda ; n’as tu jamais veu les sonnets de Ronsard. Non, respondit le laquais, mais j’ay bien veu des sonnettes aux jambes des pantalons, et au collier des petits chiens. Ce n’est pas cela, repliqua Lysis, je te parle d’un livre de vers ; mais je voy bien que tu ne l’as pas leu, puis que tu en parles avec tant d’ignorance. Apren donc que le poëte en quelques lieux dit qu’il entoure la porte de sa dame de festons et de guirlandes de fleurs. Je le veux imiter ; car il entendoit l’art d’aimer aussi bien que berger qui vive. Et à quoy servira cela, repartit