Page:Sorel - Le Berger extravagant, 1628.djvu/277

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comme luy devoit sçavoir bien des chansons. Aprenez le nombre des estoilles, dit Lysis, contez les coquilles de la mer, les espics de la beausse, les pommes de Normandie, les fromages de Hollande, et les raisins de Bourgongne, et vous sçaurez le nombre de mes chansons ; mais il faudroit que j’eusse icy mon repertoire que mon cousin Adrian m’a pris ; je n’en diray aujourd’huy que quelque commune. Il y eut alors une damoiselle de la troupe qui commença de chanter, ne se pouvant tenir à rien faire, et quand elle eut finy on fit acroire à Lysis qu’il estoit sous la poutre, et que c’estoit à luy à dire sa chanson. Il se mit à dire, bergere voicy la saison, que l’herbe est

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reverdie , et il regardoit tousjours Charit