Page:Sorel - Le Berger extravagant, 1628.djvu/279

La bibliothèque libre.
Cette page n’a pas encore été corrigée

estoient toutes esperduës dedans un lieu obscur comme celuy là, s’avisa de crier en cette necessité. Page aproche-toy de Charite, et touche son cœur de roche avec un fer ; il en sortira du feu comme du caillou d’un fuzil. Vous avez raison Lysis, repartit Anselme, mais pour faire ainsi sortir des estincelles de son cœur, il faudroit que ce fust le fer des dards de vos yeux qui le touchast, et que la mesche de vostre amour, et l’allumette de vostre desir fussent toutes prestes pour servir à allumer nostre chandelle. Y a t’il tant d’affaire ? Reprit Lysis, voicy une autre invention plus prompte. Page, va tout d’un train allumer ta chandelle aux yeux de Charite : elle y a tousjours des flammes, mais garde que le suif