Page:Sorel - Le Berger extravagant, 1628.djvu/353

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dit Montenor à Anselme, je voudrois que vous eussiez la patience d’en entendre quelque chose, vous verriez le plus plaisant et le plus ingenieux ouvrage du monde. Anselme dit qu’il estoit prest à ouyr tout ce qu’il voudroit lire. Et Lysis estant prié de ne point celer son opinion, dit qu’il feroit le mesme, et que tout cela estoit bien à propos, et bien conforme aux avantures de tous les bergers, et de tous les heros des romans qui ne vont en aucun lieu que l’on ne leur raconte quelque histoire, de sorte que chacun s’estant fait donner des sieges, Montenor lut le discours qui s’ensuit.

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Le banquet des dieux. L’aurore avoit