Page:Sorel - Le Berger extravagant, 1628.djvu/439

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lloit donc avec un desir de vengeance, elle avoit esté inciter les nouveaux dieux, à troubler les anciens, et Jupiter voyant qu’ils se frapoient tous dans le desordre sans songer s’ils estoient ennemis ou non, connut que la ruine totale de tant de differentes divinitez alloit arriver, et ne voulant pas qu’autre que luy eust l’honneur d’y mettre la fin, il lança son foudre au milieu des combattans, ne se souciant point de se perdre aussi. Ce coup fut si puissant que tout son palais fut mis en poudre, et depuis il n’y a point eu de poëte assez sçavant pour nous dire ce que sont devenus tous ceux qui estoient là. Mais les bons esprits qui me voudront croire, jugeront facilement que