Page:Sorel - Le Berger extravagant, 1628.djvu/440

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tous ces faux dieux ne sont plus au monde, et que si l’on ne remarque plus dans le ciel ces animaux qu’ils y avoient placez, c’est qu’ils les mangerent tous à leur festin, comme je vous ay dit, et qu’il n’y est demeuré que des estoilles. Et si l’on ne void plus aussi le soleil et la lune dans des chariots traisnez par des chevaux, c’est que ces grands luminaires dependent d’une puissance infinie, qui les fait aller tous seuls, sans avoir besoin d’estre traisnez par ces beaux chartiers que la folie des poëtes leur avoit donnez. Quiconque voudra donc encore parler de ces divinitez sans pouvoir, s’asseure qu’apres avoir ouy ce que nous en avons dit, on le tiendra pour un homme qui n’estimant rien