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que nous contions nostre histoire, et que nous disions jusqu’aux plus particulieres choses de nostre vie, à tous ceux que nous trouverons, encore que nous ne les connoissions pas, car c’est ainsi que de tout temps l’on a accoustumé de faire dans les avantures amoureuses. Quand à moy je sçay bien ce que je diray, mais toy Anselme y as tu songé ? Parleras-tu de Genevre ou d’Angelique ? Je ne feray ny l’un n’y l’autre, respondit Anselme, je ne diray que des choses feintes. Je feray acroire que je suis quelque prince de Transsiluanie, et j’ay desja composé mon petit roman. Cela ne sera pas mal de mentir un peu, repliqua Lysis : mais je t’aprendray une invention nompareille, dont je me servirois moy-m