Page:Sorel - Le Berger extravagant, 1628.djvu/509

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elle estoit d’accord, il s’en revint joüant une sarabande. Ha dieu ! S’escria Clarimond, qu’est-ce que nous oyons ? Apollon a t’il commis quelque nouvelle faute qui l’ait fait bannir du ciel par Jupiter ? Vient il encore icy parmy les bergers ? N’est-ce pas le doux son de sa lyre qui nous chatoüille les oreilles ? Lysis s’arresta long temps à joüer dans la chambre prochaine de celle de Montenor, tout glorieux de voir que l’on le prenoit pour le dieu de la musique, et pensant bien tromper les autres. Clarimond continuoit tousjours de parler, et disoit, ha ! Je suis ravy, je suis enchanté, ha ! Quelle melodie ! Je me pasme ; ça du vinaigre, pour me raffermir le cœur. Montenor

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