Page:Sorel - Le Berger extravagant, 1628.djvu/545

La bibliothèque libre.
Cette page n’a pas encore été corrigée

tant j’ay crainte qu’ils ne perdent quelqu’une de leurs fueilles, et que je ne commette autant de meurtres. Il alloit tousjours plus avant avec beaucoup de respect, lors qu’il aperceut Hircan qui se promenoit dans une allee une baguette à la main. Aussi tost il crut que c’estoit un magicien qui faisoit là sa demeure, et luy allant faire la reverence, il luy dit, je vous demande pardon si je suis venu icy troubler vostre solitude. Si vous ne desiriez pas que je vous visse, vous deviez employer vostre art à me deffendre l’entree de ce bois. Je croy que vous estes content que je vienne jusqu’à vous, puis que vous l’avez permis, et vous souffrirez bien que j’adresse mes vœux aux divinitez

p151

que vous adorez. Hircan