Page:Sorel - Le Berger extravagant, 1628.djvu/630

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dites, et si j’ay leu son histoire, ce n’a esté qu’en passant. C’estoit un fou, qui s’imaginoit qu’il estoit l’amant de Dulcinee, sans jamais l’avoir veuë, au lieu que j’ay cét avantage d’entretenir tous les jours Charite. Il n’entendoit rien à chercher la souveraine felicité. Ce n’est point dans les armes qu’elle se rencontre : on n’y reçoit que de la peine, et l’esprit y devient brutal ; c’est à garder les troupeaux qu’il y a du profit et du contentement. Fontenay voyant que ce berger entroit en courroux, luy dit pour l’irriter d’avantage. Tu me demens infame, sçache que j’en veux avoir la raison. Qui penses-tu estre ? Tu és dans le mespris de tout le monde. Cette Charite pour qui tu souspire ne tient conte de to