Page:Sorel - Le Berger extravagant, 1628.djvu/827

La bibliothèque libre.
Cette page n’a pas encore été corrigée

y que chacun eust veillé si long-temps, personne ne voulut aller dormir : on aymoit mieux retourner vers Lysis pour sçavoir en quel humeur il pouvoit estre. Les fantaisies qui luy avoient troublé le cerveau estoient alors dissipees, et s’estant regardé de tous costez, il crut que veritablement il estoit homme, de sorte qu’il s’en retourna chez son hoste, où ayant treuvé son chapeau et sa houlette, il s’en equipa comme il avoit tousjours esté, et ayant apellé son chien, qui dormoit sous une porte, il luy fit beaucoup de feste. Il fit sortir son troupeau de sa bergerie, et le mena