Page:Sorel - Le Berger extravagant, 1628.djvu/839

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mpent comme le fils de Priam. Le sergent s’en alla apres ce discours, croyant que soit que ces gens cy se moquassent de luy, soit qu’ils n’eussent pas l’esprit bien fait, il n’y avoit rien à gagner avec eux, veu qu’il n’entendoit point ce qu’ils luy vouloient dire. Carmelin estant bien fasché de voir qu’il ne pourroit avoir raison de ces larronnesses, commença de s’escrier, ha ! Mon pauvre chapeau, faut il que je te perde en la fleur de ton âge et de ta beauté ? Il est bien vray que mon grand pere se servit de toy en premieres nopces : mais tu eusses servy encore long-temps à ma posterité. Ha ! Que je te regrette, quand je songe que tu as esté par si long espace la fidelle couverture des soins et des pensees