Page:Sorel - Le Berger extravagant, 1628.djvu/87

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ay jetté de si hauts souspirs que je croy que l’on les pouvoit entendre de l’autre monde. Désormais pour luy donner de plus évidentes preuves de mon amour, je veux tousjours porter de ses couleurs, si je les puis apprendre. Ne les sçais-tu point ? Ouy, respondit Anselme, je l’ay bien pu connoistre. Je hante fort souvent chez Madamoiselle Angelique, dont elle est servante. Servante, reprit Lysis tout en colère, quel indigne nom pour celle qui maistrise tout le monde ! Dy quelle est compagne de la nymphe Angélique. Je le veux bien, Monsieur Louys, je n’y manqueray plus desormais, repartit Anselme. Hé quoy, dit encore Lysis en se retirant trois pas en arrière, ne cesseras tu point enfin