Page:Sorel - Le Berger extravagant, 1628.djvu/921

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obligez moy de m’aporter une medecine, le plustost qu’il se pourra faire. Je loge chez Bertrand le vigneron. Il n’eut pas si tost achevé la derniere parole, que l’apothiquaire qui ne demandoit que de la pratique, luy promit de luy aporter bien tost ce qu’il desiroit. Il commença de picquer sa rosse avec des pointes de clou qu’il avoit aux talons de ses souliers au lieu d’esperons, et en peu de temps il fut à Coulommiers où estoit sa boutique. Lysis le voyant party laissa ses moutons en la garde de Carmelin, et s’en alla se mettre au lict tout de son long. L’apothiquaire estant revenu luy donna la medecine qu’il avoit faite, et receut le payement ordinaire. Cependant Clarimond se promenant rencontra Carmelin, et