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Page:Sorel - Le Berger extravagant, 1628.djvu/937

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le en toute autre chose, et principalement parce que j’ay esté bien aise de voir mon sang. Regardez-le, Clarimond, vous y verrez le portraict de ma maistresse, car toutes mes veines sont remplies de cette belle figure à laquelle je ne fay aussi que penser. Clarimond regarda ce sang, et pour contenter Lysis il luy avoüa qu’il y voyoit quelque forme de visage. Avecque le peu qui me reste de veuë, luy dit Lysis, j’y remarque bien Charite toute entiere. Pour vous quand vous n’y connoistriez rien, il n’y auroit point de vostre faute : ce seroit que l’amour ne vous permettroit pas d’y voir quelque chose. Clarimond ayant affaire ailleurs, laissa Lysis là dessus, et vid bien qu’il avoit veritablement une