Page:Sorel - Le Berger extravagant, 1628.djvu/945

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faut trop enfler les joües. Je ne veux pas deffigurer mon visage. Le luth, la guytarre, la viole, la mandore, et le cistre, sont pour nous autres bergers relevez, et les flustes, les pipeaux, les chalemies, et les cornemuses sont pour les bergers qui sont d’une plus basse classe, comme Carmelin et quelques autres de ce païs. Puis que vous estes mon maistre, dit Carmelin, il n’y a point de doute que je suis moins que vous. Neantmoins je voudrois bien que l’on ne m’apellast point valet comme il y en a quelques-uns qui font. Je desirerois avoir un nom plus honorable. C’est la raison Carmelin, dit Lysis, je te declare que tu és mon commis en fait de bergerie, de mesme qu’Anselme à des commis en fait de finance.