Page:Sorel - Le Berger extravagant, 1628.djvu/967

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qui ont fait bien du chemin avant que de vous trouver. Chacun veut estre berger avec vous, et voicy mesme mon cousin qui en à pris l’habit pour vous suivre. Il en est fort loüable (repartit Lysis) en consideration de cela je luy pardonne l’offence qu’il m’avoit faite ; aussi bien me pesoit-elle sur le cœur. Mais aussi vous luy recommanderez qu’il ne m’attaque plus d’effet, ny de pensée. Je le renierois pour parent s’il y avoit songé, reprit Hircan, il est plus doux à ceste heure cy qu’un aigneau : nous voulons desormais, mener une vie paisible, et je desire mesme estre berger comme les autres. N’en faites rien, sage Hircan, dit Lysis, ne sçavez vous pas qu’en toute bonne pastoralle il y à tousjours un magicien