Page:Sorel - Le Berger extravagant, seconde partie, 1627.djvu/115

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si Philiris veut prendre la peine de conter aussi son histoire, pour voir s’il y aura moins de chose à corriger. Qu’il nous donne ce divertissement, dit Lysis, je l’en conjure par les yeux de sa maistresse. Je n’ay garde de rien refuser quand l’on me presse de si bonne grace, repartit Philiris, preparez donc vos oreilles, et vous entendrez ce que dés hier j’avois envie de vous aprendre. Tandis que Philiris disoit cela, Lysis sortit de sa place, et s’alla mettre d’un autre costé. Que voulez vous faire, luy dit Fontenay, avez vous trouvé la terre trop dure en ce premier lieu ? Pensez-vous qu’elle soit plus molle en cettui-cy ? Il y a icy un secret qui n’est pas petit, repartit le berger, je m’estonnerois bien si vous le pouviez comprendre avant que je vous en eusse averty ;