Page:Sorel - Le Berger extravagant, seconde partie, 1627.djvu/128

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le dueil de sa mere, et que la robbe noire luy sieoit fort bien. Je ne vous sçaurois dire le dueil que j’ay tousjours eu depuis de ne l’avoir point veuë avec ce dueil. Ha grands dieux ! Pourquoy ne me l’avez vous point faict connoistre plutost ? Si je l’eusse veuë dés son enfance, je l’eusse aymee autant que je fay maintenant, et par ce moyen l’ayant encore plus servie que je n’ay fait, elle me seroit d’avantage obligee. Que j’ay eu de diverses pensees, toutes les fois que j’ay veu un certain portraict que l’on a faict d’elle, lors qu’elle n’avoit que six ou sept ans. Ha ciel ! Disois-je une fois, que ne connoissois-je ceste petite mignonne, quand je

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