Page:Sorel - Le Berger extravagant, seconde partie, 1627.djvu/135

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beaucoup de peine, car je ne trouvois jamais le portraict assez beau : à la fin il y toucha tant que je fus contrainct de m’escrier, voyla Basilee ; si je le niois, il semble que cette peinture parleroit, pour me le dire. Depuis je me consolay avec ce portraict, et si j’estois las de le voir, il faloit que j’allasse voir Basilee au temple. Lors que j’entrois je jettois la veuë vers l’endroict où elle se mettoit, et lors que je sortois je ne pouvois m’abstenir de tourner encore la teste pour la regarder. Basilee ne craignoit point la rencontre des oeillades comme font quelques filles qui abaissent leurs yeux quand elles voyent que l’on les regarde.