Page:Sorel - Le Berger extravagant, seconde partie, 1627.djvu/169

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l’on fit parler malgré qu’il en eust, pour payer son escot par ses beaux discours, mais Lysis qui ne pouvoit parler que de Charite remit la compagnie sur ce sujet, et demanda à Philiris s’il n’avoit jamais veu cette bergere. La demande estoit assez impertinente, pource que Philiris estoit arrivé de nouveau en Brie, et neantmoins pour voir ce que diroit Lysis, il luy respondit, qu’il avoit veu en passant cette belle sur la porte d’Oronte. Cela me resjouyt fort, dit Lysis, car il y à aparence qu’elle n’est donc plus malade. Si elle l’estoit encore, il faudroit que je fisse difficulté de sortir ; je devrois garder la chambre aussi bien comme elle pour luy estre conforme. Que si j’ay sorty pendant sa maladie, j’ay fait une faute dont je me repen.