Page:Sorel - Le Berger extravagant, seconde partie, 1627.djvu/183

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se trouvoit au cabinet du roy lors que les choses les plus importantes de l’estat estoient sur le bureau ; il desroboit d’un costé et d’autre tout ce qui estoit necessaire pour son entretenement sans estre puny de ses larcins, pource que l’on ne le pouvoit jamais prendre sur le fait, et que quand on eut voulu le mettre en prison il fust disparu comme un esprit. Neantmoins je m’avisay de m’habiller en marchand forain, et de louer une petite boutique pres de sa maison, ayant beaucoup d’esperance de luy oster ce que je desirois. J’avois un coffre où j’avois mis des cousteaux amanchez de dents de remore, un evantail de plumes de phoenix et quelques autres bagatelles : mais j’avois accommodé allentour de subtils filets où la main se treuvoit